De nombreuses personnes négligent de planifier leurs obsèques lorsqu’elles sont encore en vie. Cette absence de directives claires peut engendrer des conflits et des tensions entre les membres de la famille. Dans certains cas, les tensions peuvent même conduire à des actions en justice si les désaccords ne sont pas résolus à l’amiable. Dans cet article, nous explorerons les causes de désaccord lors de l’organisation des funérailles et proposerons des solutions pour éviter ces conflits.
Quels sont les motifs pouvant causer le désaccord lors de l’organisation des funérailles?
La disparition d’un être cher peut engendrer des désaccords parmi les membres de la famille. Voici les raisons les plus courantes de ces conflits :
- certains membres de la famille sont moins impliqués dans l’organisation des frais d’obsèques et des démarches administratives. Cela peut être dû à un manque de ressources financières, un sentiment de non-implication ou parce qu’ils n’ont pas soutenu le défunt pendant son vivant. Cette attitude peut engendrer du ressentiment de la part des autres membres de la famille.
- le défunt n’a pas laissé de testament, qu’il soit olographe ou authentique, et n’a pas souscrit à une assurance obsèques. Ses volontés concernant l’organisation de ses funérailles demeurent donc incertaines.
- si le défunt a émis des directives de son vivant mais uniquement de manière verbale, cela peut engendrer des doutes et des contestations parmi les membres de la famille.
- les divergences religieuses concernant la tenue d’une cérémonie religieuse peuvent également être une source de discorde.
- les choix liés à l’entreprise de pompes funèbres, au cercueil, aux inscriptions, au type de funérailles (crémation ou inhumation), et au lieu d’inhumation peuvent aussi créer des tensions.
- les conflits peuvent aussi surgir si le défunt a exprimé le souhait de faire don de son corps à la science.
Comment régler ces conflits ?
- Il est important de planifier à l’avance et d’indiquer ses préférences pour l’organisation des obsèques, le partage du patrimoine, et autres considérations dans un testament. Cela peut aider à réduire les risques de conflits après sa disparition.
- Si les membres de la famille et les proches n’arrivent pas à trouver un accord concernant l’organisation des obsèques, ils peuvent informer le maire de la ville où le décès a eu lieu. Dans certains cas, l’autorité locale peut suspendre la délivrance des autorisations nécessaires à l’inhumation ou la crémation.
- La famille a également la possibilité de saisir la juridiction compétente pour résoudre le désaccord. Le tribunal d’instance du lieu du décès est compétent pour ces affaires et l’intervention d’un avocat n’est pas nécessaire. Pour ne pas retarder les obsèques, cette démarche devrait être initiée dans les 24 heures suivant le décès. Le tribunal rend généralement sa décision rapidement pour éviter tout retard dans l’inhumation ou la crémation.
Quels sont les risques encourus dans le cas du non-respect des dernières volontés d’un défunt ?
Conformément à l’article 433-21-1 du Code pénal, toute personne organisant des obsèques contrairement aux dernières volontés du défunt encourt une peine de 6 mois de prison et une amende de 7 500 euros. En cas de récidive, la sanction peut être alourdie, atteignant jusqu’à 5 ans d’emprisonnement et, dans certains cas extrêmes, jusqu’à 20 ans selon la gravité de l’infraction.
Pour éviter de tels conflits, il est conseillé de souscrire une assurance obsèques de son vivant. Cela garantit que les obsèques seront organisées selon les souhaits du souscripteur. De plus, cela décharge la famille des contraintes financières liées aux obsèques. Le « comparateur assurance obsèques » sur ce site permet de trouver facilement une assurance adaptée en fonction des cotisations et du montant du « capital obsèques ».