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• Le cimetière, un espace sacré et expression de notre culture

Les personnes disparues ont une place réservée dans le cimetière, un espace spécifiquement délimité pour l’inhumation. Les cimetières sont soigneusement planifiés et configurés pour permettre aux familles possédant une concession de contrôler leur espace funéraire et de pratiquer des rituels appropriés. Conserver un lieu d’hommage aux défunts dans le cimetière contribue également à la perpétuation de leur mémoire.

Le cimetière, un espace sacré et expression de notre culture

Le cimetière est souvent considéré comme un lieu sacré, car il sert de lieu de pèlerinage pour ceux qui veulent se recueillir et rendre hommage à leurs proches disparus. Cet espace est également protégé contre les actes de vandalisme, les incendies et autres formes d’irrespect. Les cimetières servent la communauté dans son ensemble et fonctionnent comme un espace communal, tout comme les autres espaces publics municipaux.

Certains emplacements dans les cimetières sont alloués gratuitement pour les personnes défavorisées, soit pour des urnes, soit pour des cercueils. De même, les cimetières réservent des espaces pour les corps non réclamés. Ils sont à la fois un lieu de reconnaissance sociale et de recueillement, permettant ainsi de préserver la mémoire des défunts tout en respectant des normes d’hygiène publique.

Au fil du temps, cependant, ces espaces communaux deviennent de plus en plus encombrés en raison de l’urbanisation croissante et des achats de concessions à perpétuité. La demande pour les emplacements augmente, mais l’espace disponible diminue. De ce fait, le paiement pour une concession sur une durée déterminée est devenu non seulement courant mais aussi indispensable. Les durées de concessions peuvent varier: 15, 30, 50 ans ou même à perpétuité.

Le conseil municipal est chargé de fixer les tarifs des concessions, ce qui aide à couvrir les coûts d’entretien des cimetières. L’espace jadis public et gratuit revêt de plus en plus le caractère d’un espace public payant. En fait, ces coûts ne sont généralement pas couverts par les impôts municipaux, mais par les frais de concession eux-mêmes.

La plupart des cimetières incluent également un espace de dispersion ou un “jardin du souvenir”, où les familles endeuillées peuvent déposer des fleurs. De nombreux cimetières sont aussi paysagés et dotés de pelouses pour enrichir leur valeur esthétique et culturelle, affirmant ainsi que les défunts ne sont pas oubliés.

La tendance à la crémation est en augmentation, et ce type de sépulture requiert moins d’espace que les cercueils traditionnels. La loi de 2008 stipule que les personnes décédées et conservées en urne ont les mêmes droits que celles en cercueil. Cependant, la mise en œuvre de cette loi varie, et dans certaines municipalités, les options pour les urnes peuvent être limitées. Parfois, le seul choix offert est une case de columbarium payante, sinon on est orienté vers une concession plus coûteuse destinée à un cercueil. Cela pose des questions sur la protection légale des urnes cinéraires et des dépouilles post-mortem.