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• SIDA et la levée de l’interdiction de soins mortuaires des séropositifs
• La thanatopraxie : une profession à risque

L’accès aux soins mortuaires et aux droits d’accompagnement médico-psycho-social pour les personnes séropositives représente une avancée significative, notamment pour la communauté LGBT+. En France, depuis le 12 juillet 2017, l’interdiction de soins funéraires pour les personnes atteintes de VIH ou d’hépatites virales a été levée grâce à une décision de la ministre de la Santé, Agnès Buzyn. Bien que tardive, cette évolution a été accueillie favorablement, mais elle pose aussi des questions importantes concernant la sécurité des professionnels en contact avec les défunts.

SIDA et la levée de l’interdiction de soins mortuaires des séropositifs

La modification législative de juillet 2017 a permis d’abroger l’interdiction de soins mortuaires pour les personnes séropositives en France. Avant l’adoption de cette législation, des mesures strictes étaient mises en place pour protéger les thanatopracteurs, y compris leur vaccination et des protocoles d’intervention rigoureux. Le VIH demeure une épidémie mondiale grave. Selon les données de l’ONU, environ 37,7 millions de personnes étaient séropositives en 2020, avec entre 480 000 et 1 million de décès liés au SIDA. De nombreuses personnes ne sont pas diagnostiquées, en particulier dans les pays en développement. Les populations les plus à risque incluent les personnes LGBT+, mais le virus affecte également un grand nombre d’hétérosexuels, sans distinction de sexe ou d’âge. Des traitements antirétroviraux, comme la trithérapie, existent, mais leur coût élevé rend l’accès difficile pour de nombreux malades.

La thanatopraxie : une profession à risque

L’ouverture des soins post-mortem aux personnes séropositives a suscité des inquiétudes chez les thanatopracteurs concernant les risques de contamination. Un syndicat professionnel représentant une partie de ces professionnels a même lancé une pétition. Leur travail ne consiste pas seulement à préparer le corps pour les funérailles. Les thanatopracteurs drainent le sang des cadavres et injectent des liquides de conservation, impliquant un risque de contact avec des fluides corporels infectés. Des mesures de protection comme le port d’équipement de protection individuelle sont nécessaires, mais la réalisation de tests réguliers pour les professionnels est également indispensable.

À noter que les États-Unis ont également connu des cas de contamination, soulignant la nécessité d’un dialogue continu entre les professionnels de la santé et les autorités pour minimiser les risques. L’adoption de mesures supplémentaires de prévention et de sécurité est essentielle pour protéger ces professionnels exposés à un risque accru de contamination.